À la veille de leur entrée en lice au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2024, la République Démocratique du Congo (RDC) accuse publiquement le Kenya d’espionnage, une polémique qui agite déjà les coulisses du tournoi. Ce dimanche, les Léopards affrontent les Harambee Stars du pays hôte au stade Kasarani à Nairobi, dans un contexte tendu qui dépasse le seul cadre sportif.
Lors d’une conférence de presse samedi matin, Otis N’Goma, sélectionneur de la RDC, a dénoncé des comportements suspects observés lors de la dernière séance d’entraînement de son équipe : « Nous avons constaté des mouvements suspects autour de notre terrain d’entraînement. Ce genre de comportement n’honore pas une compétition comme le CHAN ». Cette accusation survient à quelques heures d’un match très attendu, qui oppose deux nations majeures du football africain.
Double champion du CHAN (2009, 2016) et avec sept participations au compteur, la RDC est attendue au tournant dans ce tournoi. Cependant, cette querelle d’espionnage éclipsait temporairement la préparation des Léopards, contraints de gérer une pression supplémentaire. Malgré tout, Otis N’Goma reste confiant et parle même de « pression positive » : « Malgré le temps limité pour préparer l’équipe, nous sommes prêts »
Le Kenya, pays hôte avec un public de 60 000 supporters au stade, affronte la RDC dans un groupe A relevé qui inclut également l’Angola et le Maroc. Le sélectionneur kényan Beni McCarthy a mis l’accent sur la cohésion et la détermination de ses joueurs, soulignant la difficulté mais aussi la motivation de sa sélection.
Ce contexte tendu illustre les enjeux immenses du CHAN, qui met en lumière les talents évoluant exclusivement dans les championnats africains. Le premier match, marqué par la polémique de l’espionnage et une ambiance électrique, donne le ton pour le reste de la compétition organisée conjointement par la Tanzanie, l’Ouganda et le Kenya.