À trois mois du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 au Maroc, Anis Hadj Moussa, ailier explosif et vice-capitaine de Feyenoord, suscite un vif débat en Algérie. Proche de signer à Benfica cet été, il a finalement prolongé avec le club néerlandais jusqu’en 2030, bénéficiant d’une revalorisation salariale et de la confiance de son entraîneur Robin van Persie ainsi que d’anciennes légendes comme Marco van Basten. Avec 2 buts en 6 matchs cette saison, malgré une récente expulsion, son statut en club est incontestable, illustré par ses performances solides, autour d’un style généreux et décisif.
Cependant, un décalage persiste entre son rôle à Feyenoord et sa place en sélection algérienne. Malgré cinq capes, Hadj Moussa n’a jamais démarré un match avec les Fennecs. Lors du dernier rassemblement, il est resté remplaçant, entrant seulement 24 minutes face à la Guinée, alors que beaucoup considèrent que son niveau justifierait une titularisation, surtout après l’échec algérien à la CAN 2023. Son agent, Mohamed Dahmane, a d’ailleurs lancé un appel au sélectionneur Vladimir Petkovic, soulignant que « Anis doit être entouré et protégé, sans pression excessive » et qu’avec de la confiance, il pourrait énormément contribuer à l’équipe nationale.
Ce discours résonne particulièrement sur les réseaux sociaux en Algérie, où les supporters réclament haut et fort une place de titulaire pour Hadj Moussa lors du prochain tournoi continental. Perçu comme le successeur naturel de Riyad Mahrez, dont la forme décline et les critiques se multiplient, l’ailier de 23 ans incarne l’espoir d’un renouvellement générationnel. Le débat est désormais lancé entre la sagesse d’une expérience éprouvée et l’audace d’une jeunesse prometteuse qui a prouvé sa valeur en club et en Ligue des champions.
Face à cette situation, le sélectionneur Vladimir Petkovic est donc sous pression pour arbitrer entre stabilité et innovation. Anis Hadj Moussa, fort de son parcours et soutenu par son entourage, attend une opportunité qui pourrait non seulement dynamiser l’attaque algérienne mais aussi symboliser un nouveau souffle pour les Fennecs en quête de succès au Maroc. À quatre mois de la CAN, le choix de donner du temps de jeu à ce talentueux ailier sera scruté avec attention par une nation avide de revanche.