Lors du match haletant entre Borussia Dortmund et la Juventus (4-4) en Ligue des champions, un incident a défrayé la chronique : une dispute surprenante entre Serhou Guirassy et Ramy Bensebaini pour le tir d’un penalty. Malgré l’envie forte de Guirassy, co-meilleur buteur européen aux 28 penalties réussis sur 34, c’est le défenseur Bensebaini, impeccable avec 11 penalties en 11 tentatives, qui a finalement pris le ballon. Le geste a provoqué un moment de tension sur le terrain, interrompu par l’intervention des coéquipiers et la hiérarchie claire instaurée par l’entraîneur Niko Kovac.
Cette situation a ravivé le débat classique sur la gestion des tireurs de penalties dans les grands clubs. Alors que Guirassy, attaquant prolifique avec 43 buts en 54 matchs à Dortmund, semblait naturellement prêt à saisir cette occasion, le staff du BvB a privilégié la régularité irréprochable de Bensebaini. Cette décision, bien qu’acceptée sur le moment par Guirassy, divise les supporters, certains estimant que priver un buteur en pleine forme de ce droit pourrait impacter sa dynamique personnelle et collective.
Sur le plan interne, le club a rapidement tenu à apaiser les tensions : un entretien sérieux avec Guirassy a eu lieu après le match pour clarifier la situation, tandis que Kovac et le directeur sportif Sebastian Kehl ont fermement rappelé que la hiérarchie des tireurs demeurait inchangée et que l’essentiel était la réussite collective. Bensebaini, malgré les critiques sur les réseaux sociaux, notamment depuis la Guinée, a reçu le soutien officiel du club en tant que tireur officiel des penalties cette saison.
L’épisode s’est conclu sur une note positive lorsque Guirassy et Bensebaini ont célébré ensemble le but transformé, rassurant vestiaire et supporters. Ce « penaltygate » rappelle d’autres controverses similaires dans le football international, où la gestion des tireurs peut parfois dépasser la simple logique sportive immédiate pour toucher à la cohésion de l’équipe. Avec cette affaire, Dortmund illustre la complexité des décisions stratégiques à haut niveau, où le respect des règles établies et l’harmonie collective sont primordiaux pour avancer.