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Algérie : la fin du sponsoring Mobilis fragilise les clubs de football professionnel

L’opérateur téléphonique Mobilis a officiellement mis fin à son contrat de sponsoring avec les clubs de football professionnel en Algérie à la fin de la saison 2018-2019. Ce retrait laisse un vide financier important dans un championnat dont les équipes peinent déjà à équilibrer leurs budgets. Cette décision est perçue comme un coup dur, notamment en Ligue 1 et Ligue 2, où plusieurs clubs comptaient sur ce soutien pour assurer leur fonctionnement quotidien.

Mobilis, qui avait jusqu’ici le contrôle exclusif des droits marketing et publicitaires liés à la Fédération algérienne de football (FAF), incluant la prise en charge de plus de 5 000 arbitres, ainsi que le parrainage des compétitions au national, des stages et matchs amicaux des « Verts », n’a pas renouvelé son engagement. Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Abdelkrim Medouar, a exprimé son étonnement face à l’absence de réponse de Mobilis, qualifiant cette situation de « méprisante ».

Dans un contexte économique difficile, plusieurs clubs ont ainsi annoncé des difficultés de trésorerie, certains, comme l’USM Alger, évoquant la possibilité de se retirer de compétitions continentales faute de moyens suffisants. Pour répondre à ce déficit de financement, une réforme est en cours visant à associer davantage les entreprises publiques au sponsoring des clubs. En 2025, quatre clubs de Ligue 1 Mobilis devraient bénéficier du soutien d’entreprises publiques, dans le cadre d’une volonté d’assurer une stabilité financière et un modèle économique durable à ces équipes.

Par ailleurs, le groupe Ooredoo a récemment signé un contrat de sponsoring avec le prestigieux club du CS Constantine, marquant un nouveau partenariat privé-public dans le football algérien. Cet engagement permet d’espérer un renforcement de la compétitivité des clubs, tout en aidant à la professionnalisation du championnat algérien, dont le rayonnement continental reste un objectif majeur[5]. Cette dynamique semble vouloir compenser la fin du partenariat Mobilis, en apportant de nouvelles ressources aux clubs algériens.