La récente polémique autour de la démission de Marc Brys, sélectionneur des Lions Indomptables, trouve son épilogue dans une lourdeur administrative ayant causé un retard de paiement de deux mois. Entre tensions avec la Fédération camerounaise de football et intervention de Samuel Eto’o, le feuilleton salarial tourne désormais à l’apaisement.
Depuis plusieurs jours, le monde du football camerounais s’est agité autour d’une information explosive : la démission annoncée, puis démentie, de Marc Brys, le sélectionneur belge des Lions Indomptables. Ce remue-ménage a trouvé son origine dans un retard de salaire de deux mois, que Brys imputait à l’administration camerounaise. La situation s’est progressivement éclaircie grâce aux révélations de Jeune Afrique et aux communiqués officiels de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).
Selon ces sources, l’ordre de virement des salaires avait bien été validé par le ministre des Sports (Minsep), employeur officiel de Brys. Toutefois, le processus était entravé par un passage obligatoire dans quatre bureaux, incluant un récent visa de la présidence de la République, provoquant un retard conséquent. Ce feu vert gouvernemental attendu a paralysé le paiement, malgré les relances répétées du coach et de son entourage. Ce retard administratif a débouché sur une lettre de démission signée par Brys le 21 juillet 2025, confirmée par le président de la Fecafoot dans une correspondance officielle adressée au Minsep.
Samuel Eto’o, président de la Fecafoot, a sévèrement critiqué l’attitude de l’entraîneur, soulignant un retrait progressif de ses fonctions, notamment la non-participation à la sélection des joueurs. La Fédération reproche à Brys un comportement jugé « peu collaboratif » depuis plusieurs mois, suggérant une volonté de se désengager progressivement. Par ailleurs, la Fecafoot a pris acte de sa démission et envisagé une procédure de remplacement imminente.
De son côté, le ministère des Sports et l’entraîneur avaient initialement nié l’existence de cette lettre, évoquant même un possible piratage de messagerie. Le Minsep, cependant, a confirmé que les arriérés avaient été réglés le 18 juillet, soit trois jours avant la démission officielle, renforçant la thèse d’un malentendu administratif.
Le contrat de Marc Brys, directement signé avec l’État camerounais, prévoit une rémunération mensuelle d’environ 60 000 euros (39,5 millions de francs CFA), incluant la paie d’un analyste vidéo. Ce contrat fixe aussi des objectifs ambitieux pour l’équipe, notamment la victoire à la CAN 2025 et des performances significatives au Mondial 2026.
Cette affaire met en lumière les dysfonctionnements liés à la coordination entre les instances sportives et les administrations gouvernementales au Cameroun. Elle souligne également la fragilité des relations entre le sélectionneur et la Fecafoot, dans un contexte très médiatisé. Alors que cette crise salariale semble désormais dépassée, la rentrée internationale des Lions Indomptables s’annonce toujours aussi attendue et potentiellement mouvementée.